J'ai eu l'occasion, à partir d'une pratique de contrôle de comptes consolidés, de poursuivre la mise au point d'une réalisation matérielle de la consolidation totalement différente des pratiques en usage et infiniment plus facile - et aussi bien plus exacte en pratique.
Le support de la mise en oeuvre de cette technique est une maquette de logiciel réalisée sous Excel. Elle apporte des innovations qui présentent, par rapport aux pratiques en usage, un ensemble de traits particulièrement originaux et, surtout, simplificateurs :
Le système est purement matriciel: l'utilisateur ne passe pas d'écritures, et le système ne génère pas, du point de vue de l'utilisateur, d'écritures. le cas échéant, une problématoque nouvelle entraîne le paramétrage de cette problématique nouvelle, où l'on retrouvera, sinon des écritures, du moins des augmentations et diminutions de postes, dont la somme algébrique sera nulle.
Il lui suffit de saisir non les balances, mais les comptes annuels - et bien sûr les détails complémentaires nécessaires, mais en nombre minimum. Ce qui déjà simplifie et évite par principe les divergences de reclassements entre comptes sociaux et consolidés.
Les effets des variations de pourcentages d'intérêts sont calculés automatiquement, dès lors que les nombres de titres avant et après sont renseignés - quelle que soit la complexité de l'opération; ainsi lorsqu'elle concerne plusieurs entités et que les liens de détention sont complexes ou, pour une part, circulaires.
Virtuellement (avant transposition sous un véritable système de programmation, ce qui n'est pas, de mon de vue, le cas d'Excel), il n'est plus nécessaire d'acquérir une longue formation, vite oubliée, à l'utilisation du système.
Le système contient en lui-même, en chacun de ses points, sa propre vérification arithmétique, qui se présente comme une évidence.
Il rend particulièrement aisé le contrôle, ou plutôt la constatation de l'exactitude, des montants portés aux tableaux de synthèse ; ainsi et notamment des tableaux des flux de trésorerie ou de variations de capitaux propres d'ensemble et par entité, en tous leurs détails.
Ce système, que je fais fonctionner pour mes propres missions de consolidation, est en fait trop novateur pour être considéré par les praticiens, car ceux-ci sont fortement dérangés par le fait qu'il n'y a plus d'écritures à passer ou à vérifier, plus rien à pointer, plus rien à chercher, Dès l'instant où le système ne contient pas de "bug", et que la saisie a été conforme aux données à saisir, la consolidation est automatiquement exacte sur le plan arithmétique.
Et pourtant... : si l'on demandait à, par exemple, un polytechnicien, totalement ignorant de la comptabilité en partie double, de consolider selon la définition de base : présenter les comptes de plusieurs entités comme si elles n'en formaient qu'une, aurait-il seulement l'idée de passer des écritures ? Certainement pas. Passer des écritures empêche d'y voir clair.
Etant trop âgé et manquant de savoir-faire pour exploiter économiquement ce système au-delà de mon cabinet, je propose à toute personne intéressée de lui fournir les éléments qui lui permettraient de le diffusion comme il me paraît le mériter.
Christian Colléter
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